Des milliers de propriétaires au Québec sont aux prises avec un sol contaminés sans le savoir bien que leur sol fasse l’objet d’un dossier auprès des autorités (municipale, provinciale ou fédérale). Malgré que les légumes et les sols contaminés font rarement bon ménage pour notre santé, la majorité d’entres nous faisons pousser nos carottes et nos fines herbes dans le fond de la cour sans nous poser trop de questions.
Pourtant, les métaux lourds (plomb, arsenic, mercure, cadmium…) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des contaminants très présents en sol urbain et peuvent être dommageables s’ils sont biodisponibles pour la plante. En effet, ces contaminants peuvent être absorbés et assimilés par les racines de plusieurs légumes, puis se frayer un chemin pour se stocker dans la partie de la plante que nous mangeons.
Réduire les risques
Avant d’aménager notre potager, il est possible de faire nous-même une évaluation sommaire des risques de contamination de notre sol en consultant d’abord les bases de données provinciale et fédérale sur les sols contaminés. Lorsqu’on réside à Montréal ou à Trois-Rivières, nous devrions également vérifier les cartes de localisation des anciennes carrières et dépotoirs rendues publiques par ces deux municipalités. Les gens sont très peu informés.
Plusieurs résidents ne sont pas du tout au courant que leur maison est construite sur d’anciens dépotoirs.
-Marie-Claude Génie, présidente de ImmoProof.ca
Contrairement à la Ville d’Ottawa, qui a organisé des réunions auprès de ses citoyens et distribuée des avis de protection environnementale sur la présence de dépotoirs dans le secteur Vanier à chacune des propriétés touchées, les villes de Montréal et Trois-Rivières n’ont pas rencontré les résidents pour les informer de l’emplacement des anciens dépotoirs ni des risques sanitaires qui y sont associés. D’où l’importance de vérifier les bases de données disponibles et de bien se renseigner sur le sujet.
Une fois la vérification des bases de données terminée, nous devrions ensuite procéder à un examen visuel et olfactif de notre terrain. Lors de cet examen, la présence de débris de construction, de bois carbonisé ou de charbon est un indice que notre sol contient possiblement des contaminants. Un autre signe d’une possible contamination est une odeur de pétrole ou d’œufs pourris se dégageant du sol.
On peut également se procurer en ligne un rapport ImmoProof pour avoir instantanément une évaluation des risques de contaminations du sol de notre propriété et de toutes les autres propriétés dans un rayon de 200 mètres. ImmoProof ne fait pas de test de sol. Il vérifie plutôt des milliers de dossiers répertoriés et nous livre les résultats dans un rapport d’une dizaine de pages que l’on reçoit en moins d’une minute par courriel.
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